# 9 - Manque de coordination des acteurs internes (RH, SG, prévention)

Une des difficultés parfois rencontrée est que la prévention des risques psychosociaux (RPS) reste cantonnée aux seuls acteurs de prévention. Les plans d’actions ont alors du mal à mobiliser l’ensemble des personnes potentiellement concernées. Au pire, il peut y avoir des difficultés de coopération entre tous ces acteurs. Évidemment, cela freine la prévention et limite la portée des plans d’actions.

Bien cadrer la démarche au départ

Le lancement de la démarche est l’occasion de positionner chaque acteur dans son rôle, puis de répartir les missions tout au long de la démarche. La qualité de ce cadrage initial est essentielle pour une bonne coopération des acteurs.

Positionner d’emblée la démarche de prévention des RPS comme une démarche transversale

Cette démarche doit impliquer tous les acteurs qui ont un rôle à jouer dans la détermination des conditions et de l’organisation du travail de la structure : acteurs de prévention (conseillers et assistant de prévention, ergonomes, psychologues, médecins de prévention, etc), acteurs RH (services RH ; formation, etc..), acteurs d’organisation du travail (SG, DGS, service qualité, etc). C’est à la direction de soutenir cette démarche pluri-acteurs et pluri-métiers par des messages explicites sur l’engagement nécessaire de tous ces acteurs et par la validation d’instances de pilotage et opérationnelles adéquates.

Appuyer le chef de projet

Jouant un rôle très important pour l’avancée de la démarche, le chef de projet (souvent le conseiller de prévention, parfois aussi un acteur RH…) doit être désigné clairement et soutenu par la direction. Une lettre de mission définit son rôle, ses moyens et indique sa capacité à solliciter les différents niveaux hiérarchiques lorsque de besoin.

Former à la gestion de projet

La démarche RPS est une démarche à conduire comme un projet. Elle exige donc de la méthode, notamment sur l’organisation des ressources et leur planification. Des formations en gestion de projet peuvent être utiles pour les acteurs porteurs opérationnels de la démarche. Elles aideront aussi à concevoir les modes de coopération entre acteurs.

Installer des temps et des lieux de concertation

L’organisation du processus de la démarche RPS (comité de pilotage, CHSCT, groupe opérationnel le cas échéant, cellule RPS …) doit favoriser des lieux et temps d’échanges, d’élaboration commune, de suivi partagé de la démarche où le point de vue des différents acteurs sera entendu et pris en compte.

Évaluer régulièrement l’avancée de la démarche

Des phases d’évaluation intermédiaire de l’avancée de la démarche sont utiles. Elles pourront porter notamment sur la coopération entre les acteurs porteurs de la démarche et permettre les ajustements nécessaires.

• La coopération d’acteurs dans des positions différentes au sein de la structure est une richesse : la prévention des RPS ne peut s’envisager qu’en combinant plusieurs points de vue.
   
• Pas d’action RPS sans engagement coordonné dans la durée d’acteurs porteurs de la démarche ; le soutien durable à leurs missions est donc indispensable.
   
• L’implication forte et visible des acteurs-porteurs de la démarche et leur travail en coopération sont le signe de l’engagement de la direction dans le processus.