Fonction publique territoriale

Des travaux de l’Observatoire de l’emploi, des métiers et des compétences de la fonction publique territoriale montrent que, si une spécificité́ existe, elle ne se situe pas au niveau des risques psychosociaux eux-mêmes, mais plutôt au contexte particulier de la « gestion publique territoriale ». Les collectivités présenteraient en effet « des évolutions, dans certains contextes, ou des caractéristiques qui peuvent devenir des facteurs de risques ».

Les facteurs suivants sont évoqués :

• une succession de réformes, avec les transferts de compétences, les réformes fiscales, la réforme territoriale et l’évolution de la carte intercommunale (...) qui placent les collectivités dans un environnement complexe, mouvant et incertain.
• une demande sociale en matière d’offre de service et de réactivité́ des services publics de plus en plus exigeante vis-à-vis des organisations et des agents eux-mêmes.
• le développement de nouveaux services aux usagers via les services numériques qui changent les modes de travail des agents et peuvent modifier aussi les modes de relations au public,
• La particularité du diptyque élus-encadrants plaçant parfois l’agent territorial dans un double système hiérarchique plus propice à provoquer des problèmes d’injonctions directes et de « court-circuitages ».
• Les alternances politiques pouvant induire des changements organisationnels et managériaux.
• L’optimisation de l’action publique dans un contexte de moindres ressources, conduisant à des exigences croissantes de qualification, de polyvalence et d’adaptation des agents.

Le baromètre "Bien-être au travail" "La Gazette-MNT est une autre source d'information sur la situation dans la Territoriale. Dans son édition 2018, 81% des agents se disent fiers d’exercer leur métier, 75% d’entre eux se indiquant même heureux d’exercer dans la FPT. Ils sont également trois quart à estimer rendre un service de qualité aux usagers.

Pour autant, plus de 80% déclarent ressentir du stress lié à leur contexte professionnel. Et plus d'un agent de catégorie C sur deux dit mal, voire très mal, le gérer. Face à cette situation, les agents sont 62 % à considérer que la priorité en matière de prévention doit porter sur les RPS.