Le sentiment d'un travail bien fait vient donner du sens aux efforts déployés

Pour Mathieu Detchessahar, chercheur et universitaire à Nantes, on rentre sur le sujet QVT avant tout par le travail. Les à-côtés du travail (salle de pauses, de méditation, la cantine, les tables de ping-pong, etc) peuvent jouer un rôle, mais un rôle secondaire. Le premier levier d’un vécu positif au travail serait de réussir à faire un « bon travail ». C'est le sentiment d’avoir fait un bon travail qui vient donner du sens aux efforts déployés dans l'activité quotidienne.

Il prend l’exemple des infirmières et du sujet de la souffrance au travail. Plus que la pénibilité intrinsèque du métier, c’est de ne plus réussir à bien soigner les patients dont elles se plaignent. Dès lors, la pratique et les efforts réalisés au quotidien deviennent insupportables. Les infirmière souffrent du mauvais travail, au point d’avoir inventer le terme de « maltraitance » pour le qualifier. Si elles vont mal à l’hôpital, c’est parce qu’elles sont contraintes de maltraiter, explique Mathieu Detchessahar.