A l'ASP, une démarche paritaire pour réussir la mise en place du baromètre QVCT
L'Agence de Services et de Paiement (ASP) a souhaité se doter d’une « boussole » sur le bien-être au travail de ses agents. Conçu dans le cadre d’une démarche paritaire, le baromètre QVCT lancé en 2021 est structuré autour de 5 thématiques. Et la première vague d’enquête a permis d’identifier deux sujets prioritaires débouchant sur un plan d’action. Décryptage de la méthode utilisée.
L'ASP est un organisme public français sous tutelle de l'État, dédié à la gestion des aides publiques. Depuis plus de 50 ans, elle assure le versement de subventions, d'aides sociales ou encore de paiements agricoles. En 2023, l'ASP a ainsi versé 29 milliards d'euros à plusieurs millions de bénéficiaires.
Pour y parvenir, l'agence emploie environ 2.200 agents, répartis sur son siège à Limoges et 12 directions régionales ou interrégionales.
Une boussole pour piloter la QVCT
Attentive à la qualité de vie au travail de ses agents, l’agence s’est engagée via son plan stratégique 2019-2021 à « améliorer la qualité de vie au travail par une meilleure appréciation régulière du climat de travail ».
Pour tenir cet engagement, le projet de baromètre social est lancé en 2021, avec comme objectif de se doter d’une boussole pour valider ou corriger la trajectoire à moyen terme en matière de bien-être au travail.
Une démarche paritaire
Dès son lancement, la démarche se veut collective. Le baromètre est construit de manière concertée, avec un pilotage assuré par la DRH. Des représentants du personnel sont étroitement associés à chaque étape, au sein d’un groupe de travail dédié et via le CHSCT. Enfin, un appui de l’ARACT de Nouvelle-Aquitaine est recherché, gage d’indépendance et de neutralité.
Les caractéristiques de l’enquête sont rapidement arrêtées :
- Une enquête menée auprès de toute la communauté (titulaires et contractuels)
- Une enquête en ligne anonyme, envoyée par mail
- Une enquête récurrente, pour suivre et comparer l’évolution des indicateurs
Le contenu du questionnaire va demander davantage de travail. Élaboré en étroite collaboration avec les membres du CHSCT, il cherche à couvrir toutes les composantes de l’environnement de travail, tout en se voulant court et simple. Au final, il est composé de 23 questions organisées autour de 5 thèmes :
- le sentiment d’appartenance à l’établissement (appartenance, confiance, image, …)
- les conditions de travail (environnement, missions, sens, autonomie…
- les relations humaines (relations avec les collègues, reconnaissance, écoute…)
- l’accompagnement RH (carrière, formation, évolution, …)
- l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (conciliation, déconnexion, télétravail…)
Cinq questions ponctuelles liées à la crise sanitaire et deux questions facultatives pour souligner ce qui fonctionne bien et ce qui devrait être amélioré en priorité viennent en complément.
Enfin, un système d’évaluation simple et ludique est proposé aux répondants, avec des smileys pour exprimer son accord ou son désaccord avec les affirmations proposées. Il faut moins de 6 minutes en moyenne pour le remplir.
Une première vague en 2021
Fin 2021, la première vague de l’enquête sur la qualité de vie au travail est réalisée fin 2021. Elle se traduit par une participation élevée, avec plus de 1500 agents (70%) qui répondent au questionnaire envoyé.
Les résultats de l’enquête sont ensuite communiqués au CHSCT. Devant le succès de la consultation, le volet « plan d’action » est activé. Dans la foulée, un groupe technique (GT) réunissant des représentants de chaque direction et de chaque métier est mis en place en février 2022.
Avec l’aide de l’Aract, deux ateliers dénommés « Les cogitations de l’ASP » sont organisés. Pour chaque thème, les résultats sont d’abord analysés. Puis les causes, les conséquences pour les acteurs et les ressources disponibles sont identifiées. Enfin, des actions correctrices sont préconisées.
Un plan d’action avec 2 thématiques prioritaires
Après analyse des résultats du 1er baromètre, deux thématiques sont identifiées comme prioritaires pour l’année 2022 et vont faire l'objet d'un plan d'action spécifique :
- l'appui et l'accompagnement RH
- la reconnaissance et la motivation
Différentes actions ont ensuite été engagées sur ces axes. Trois ans après, un premier bilan pointe les réalisations suivantes :
- La réorganisation de la DRH avec comme objectif principal de remettre les agents au coeur de ses priorités en leur proposant une offre de service enrichie ;
- Un accès facilité aux informations et ressources RH, via l’espace collaboratif de l’agence, avec :
- un catalogue de fiches service RH,
- la création d'une fiche service spécifique sur les décisions et notes de service produites par la DRH ;
- Un accompagnement au changement et aux évolutions des métiers et pratiques, via une offre de formation complète autour du numérique et de la relation usager ;
- Une mise en avant des agents, de leur parcours et leur métier à travers des interviews écrites (« Les interviews du moment ») et des interviews vidéo : « Un agent, un métier » et « Vis ma mob » * (mobilités) ;
- Une valorisation des lauréats de concours, d'examens ou du mérite agricole sur l’espace collaboratif de l’agence.
La seconde vague lancée en 2024
Comme prévu initialement, l’ASP vient de lancer à l’été 2024 la deuxième vague du baromètre social. Et comme en 2021, celui-ci prend la forme d'une enquête en ligne, adressée à tous les agents, portant sur les composantes essentielles de l’environnement de travail.
Et puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, l’accompagnement par l'Aract de Nouvelle-Aquitaine a lui aussi été reconduit ! Résultats attendus pour le début d’année 2025 …
Pour aller plus loin
- Voir le site de l'Agence de Services et de Paiement
- Voir le site de l'Aract Nouvelle-Aquitaine
- Télécharger le reférentiel QVCT Anact
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