# 15 - Difficultés d’évaluer les effets de la démarche

Les actions découlant des plans de prévention des risques psychosociaux (RPS) sont souvent nombreuses et touchant des domaines divers. Par ailleurs, la santé des agents dépend de nombreux facteurs, évolutifs dans le temps. Enfin, les structures publiques connaissent des transformations permanentes qui affectent le travail et le ressenti des agents.

Il est donc souvent difficile de faire une évaluation des effets des démarches de prévention. Difficile également de faire des liens précis entre les actions entreprises et la santé des agents ou le fonctionnement de l’organisation. Pour autant, des études ont défini des critères de qualité d’une démarche de prévention augmentant la probabilité d’effets positifs dans la durée pour les agents. Leur analyse peut contribuer à relancer la dynamique de prévention.

Définir et suivre des indicateurs de santé du personnel et du fonctionnement de la structure

Malgré les limites évoquées ci-dessus, il est intéressant de disposer et de suivre des indicateurs dont l’analyse sera partagée entre acteurs porteurs de la démarche, ainsi qu’au sein du CHSCT. D’abord des indicateurs de santé du personnel : évolution des arrêts AT et MP, visites sur demande au médecin de prévention, etc. Ensuite des indicateurs RH : absentéisme, turn-over, dépassements horaires, etc. Enfin, des indicateurs du bon fonctionnement du service : incidents, violences avec les usagers, indicateurs de qualité de service, etc.

Engager un processus d’évaluation de la démarche de prévention

Ce processus s’appuie sur des échanges entre acteurs de la démarche de prévention et sur la base de critères : analyse du contexte de départ et de son évolution, analyse du processus mis en place pour construire la démarche de prévention, analyse des actions mises en place et des écarts entre le prévu et le réalisé, analyse de l’évolution des représentations. Ce regard rétrospectif sur les actions réalisées peut déboucher sur un ajustement des actions en cours ou sur de nouvelles actions. Très souvent, il permet aussi une nouvelle mobilisation des acteurs. Il peut enfin faciliter l’évolution vers une démarche plus globale de type « qualité de vie au travail ».

• Évaluer la démarche et ses effets est un bon moyen de réactiver les conditions d’une dynamique de prévention.
   
• Évaluer la démarche et ses effets est une opportunité de réactiver le dialogue social sur les conditions de travail dans la structure.
   
• Évaluer la démarche et ses effets facilite la mise en place de nouvelles initiatives, de nouvelles façons de faire la prévention.

Guide méthodologique d’aide à l’identification, l’évaluation et la prévention des RPS dans la fonction publique – DGAFP - 2014

Ce guide a été́ conçu pour aider les acteurs opérationnels des démarches de prévention à mener à bien la phase de diagnostic, puis l’élaboration et la mise en œuvre de leur plan d’action de prévention des RPS. Un chapitre dédié à l’évaluation du plan d’actions (p37-38) précise que celle-ci peut se faire sur plusieurs plans et propose pour chacun d’entre eux des points de repère. 

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Guide d'évaluation des interventions de prévention des RPS-TMS – Anact-Inrs - 2017

Ce guide, destiné aux intervenants désireux d’évaluer leurs démarches de prévention RPS ou TMS, propose des apports méthodologiques sur l’évaluation, des exemples illustratifs et une grille regroupant les conséquences potentielles des démarches. Il permet également aux entreprises bénéficiaires des interventions d’objectiver leurs avancées et les points restant à traiter.

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Article « Évaluer la démarche de prévention des RPS »

Parfois, la dynamique de prévention des RPS s’essouffle. La mise en place d’un processus d’évaluation de la démarche RPS elle-même constitue une opportunité de remobiliser les acteurs et de trouver un nouvel élan autour de la prévention. Mais c’est un processus qu’il convient de bien organiser pour qu’il porte ses fruits.

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